Beaurecueil ou Bonrecueil ? Au fil des siècles et de ses péripéties souvent tourmentées, le nom de ce Château, sis à cheval entre Saint-Sulpice de Mareuil et Rudeau, a évolué. Tantôt le recueil fut bon, tantôt le beau l'emporta. Aujourd'hui, c'est Beaurecueil qui s'est installé sur les cartes et les GPS. Toutefois, c'est sous le nom de sa terre, Corneuil, qu'il apparaît la première fois dans un acte consigné en 1506. De 1539 à 1861, Bonrecueil se transforma en maison de forges, l'une des plus importantes du Périgord. Elle a donné à la marine royale, canons, boulets, armements divers et aussi de vasques pour la fonte des cannes à sucre aux Antilles (quelques vestiges plantés de fleurs décorent encore l'entrée du Château). Bonrecueuil-Beaurecueil prit plus pacifique tournure lorsqu'il tomba dans l'escarcelle de la famille Ribeyrol-Dusolier qui convertit en 1861 la maison de forges en exploitation agricole et assécha l'étang. Héritier du domaine, Alcide Dusolier passa l'essentiel de sa riche existence entre Paris et Bonrecueil. Député de Nontron et sénateur de la Dordogne, il participa très activement à la naissance de la IIIe République. Il tint aussi un rôle éminent dans les lettres françaises. C'est lui qui a découvert, soutenu et promu la gloire littéraire du Périgord, Eugène Le Roy. Alcide Dussolier s'est éteint en son Château le 10 mai 1918 à l'âge de 81 ans. Beaurecueil a été acquis en 1965 par une passionnée d'équitation de nationalité suisse, Marcelle Bruder qui a restauré les écuries et le bâtiment. Aujourd'hui, le château demeure dans le giron de la famille Cuénod-Bruder. Bienvenue à Beaurecueil, ce coin du Périgord Vert qu'Eugène Le Roy a tant aimé. Jean-Noël Cuénod, neveu de Marcelle Bruder.
Le 29 mai- 15h
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Crédits photos : ©JNCuénod